On pense que dès l’âge de pierre, les Tibétains ont découvert les propriétés thérapeutiques de la nourriture et des boissons en se basant sur l’observation de la nature. Les hommes ont étudié le comportement des animaux et leur façons de se soigner à travers l’utilisation de plantes et d’herbes. Comme par exemple certains serpents capables de se soigner de coupure en mangeant certaines herbes cicatrisantes, ou des oiseaux qui arrivent à mener à terme des œufs ayant des fissures, en appliquant une substance de la nature. Depuis cet âge, bâtons, pierres et branches furent également utilisés par les hommes pour exercer des pressions sur certains points du corps.
Au-delà de ce rapport à la nature, les Tibétains ont découvert l’énergie inhérente à l’Homme et tout ce qui en découle. La médecine Tibétaine considère donc l’Homme dans un tout englobant le corps physique, énergétique et mental (alors que la médecine occidentale ne s’occupe généralement que de la partie physique). Les expériences et les visions des yogis ont contribué à cette découverte de l’énergie.
Le texte le plus ancien de la médecine tibétaine remonte à 3900 ans. Il s’agit du BUM SHI. Il est attribué au fils d’un grand maître de la tradition Bönpo. Ce texte reprend les principes fondamentaux de la médecine tibétaine, dans laquelle le massage est, à part entière, et pour la partie externe, une des branches de cette médecine.
A partir du Vième siècle, d’autres auteurs écriront sur le massage en approfondissant le sujet.
Au VIIIième siècle, le Dr Yutok Yonten Gonpo fait évoluer le BUM SHI et lui attribue le nom de GYU SHI. Celui-ci sera de nouveau modifié au XII ième siècle par le Dr Yutok Yonten Gonpo le jeune.
Aujourd'hui c’est ce Dr qui est considéré comme le père de la médecine tibétaine, et comme une émanation du Bouddha de la médecine...